Les professionnels de la vape descendent dans la rue. Des centaines d’acteurs se sont rassemblés mardi 9 décembre pour dénoncer l’article 23 du projet de budget 2026. Près de 1500 professionnels étaient attendus. Le texte qui menacerait l’activité portée par 25 000 emplois sur le territoire, prévoit une taxe de 30 à 50 centimes par flacon de 10 millilitres, vendu généralement entre 5 et 7 euros. Pour l’heure, les députés et les sénateurs ont rejeté ces dispositions. A travers le pays, les boutiques indépendantes ont manifesté leur mécontentement en se parant de noir pour alerter les consommateurs. La colère est telle que la Fédération Interprofessionnelle de la Vape (FIVAPE) a lancé début octobre, une pétition "Vaper n’est pas fumer". A ce jour, plus de 200 000 signatures ont été récoltées.

La région Auvergne-Rhône-Alpes monte au créneau. La collectivité territoriale vole au secours des buralistes avec le lancement d’une campagne expérimentale de protection. La nouvelle stratégie de sécurité prévoit la remise de 200 boutons d’alerte aux professionnels du territoire. En cas d’agression ou de braquage, une simple pression permet d’alerter les forces de l’ordre, de prévenir jusqu’à cinq contacts et d’enregistrer le son d’un éventuel braquage. Le petit mécanisme peut être porté de manière dissimulée, et "leur capacité d’enregistrement et de détection des chutes permet d’obtenir des éléments matériels lors de procédures judiciaires", explique un communiqué. Le coût du dispositif financé sur le budget sécurité de la région est d'"une centaine d'euros" par bouton et "sans aucun coût supplémentaire" de connexion puisqu'il est intégré à l'abonnement de téléphonie mobile de son détenteur, a assuré Fabrice Pannekoucke, président (LR) de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Près de 2 000 cambriolages ont été recensés auprès des buralistes en 2024.