Un rapport de KPMG, commandé par le groupe Phillipe Morris a conclu que 49% des cigarettes vendues en France ne sont pas issues des canaux de ventes autorisés. Cela représente 24,7 milliards de cigarettes, une augmentation de 13% sur un an. Le rapport pointe du doigt la hausse continuelle des prix, qui pousse le consommateur à se tourner vers des solutions pour préserver son pouvoir d’achat. Un rapport aux chiffres impressionnant qui est pourtant contesté, notamment par l'association Alliance contre le tabac, qui pointe du doigt une méthode « qui ne repose sur aucune méthodologie scientifique ». L’association avance les chiffres évoqués par le président national de la Confédération des buralistes, Philippe Coy, qui était de 30% à 40%. C’est donc entre 9% et 19% de moins que le chiffre avancé par Phillipe Morris.

Le gouvernement renoue les liens avec les buralistes. François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre d'État, ministre de l'Intérieur était en déplacement à Pithiviers, dans le Loiret, pour évoquer la sécurité des professionnels. « Les buralistes sont au cœur de nos villes, de nos quartiers, de nos villages. (…) Ils sont des piliers du quotidien. Parce qu’ils sont en première ligne, leur protection est une priorité », indique l’homme politique dans un communiqué. Face à l’évolution de la délinquance dans le département, le ministre et les buralistes ont convenu de dresser un bilan de la convention de partenariat relative à la sécurité et à la lutte contre les marchés parallèles, signée en 2022. Ils souhaitent également identifier de nouvelles initiatives pour renforcer la surveillance et la sécurisation des bureaux de tabac et donner un nouvel élan aux actions de prévention situationnelle. En septembre, l’ensemble des acteurs de la filière tabac et les représentants des forces de l’ordre se réuniront « pour répondre à l’inquiétude légitime des buralistes ».